Chant: Basse: Guitare: Guitare: Batterie: |
Bruce
Dickinson Steve Harris Dave Murray Janick Gers Nicko McBrain |
Sortie |
11 mai 1992 |
Titre |
1. Be Quick Or Be Dead (Dickinson/Gers) |
2. From Here To Eternity (Harris) |
3. Afraid To Shoot Strangers (Harris) |
4. Fear Is The Key (Dickinson/Gers) |
5. Childhood's End (Harris) |
6. Wasting Love (Dickinson/Gers) |
7. The Fugitive (Harris) |
8. Chains of Misery (Murray/Dickinson) |
9. The Apparition (Harris/Gers) |
10. Judas Be My Guide (Dickinson/Murray) |
11. Weekend Warrior (Harris/Gers) |
12. Fear Of The Dark (Harris) |
La toute première chose que l'on remarque sur Fear Of The Dark est la pochette: pour la première fois, l'illustration de couverture n'est pas de Derek Riggs. Elle est de Melvyn Grant, un artiste qui a une longue histoire d'illustrations de couvertures de romans d'horreur et d'heroi-fantasy. Apparemment, les membres du groupe ont préféré la peinture de Grant à celle de Riggs. J'aimerais pouvoir comparer avec l'illustration de Riggs. De toutes façons, cela ne fait rien parce que celle de Grant est excellente et rend parfaitement l'atmosphère de l'album.
Comme pour No Prayer For The Dying, de nombreux fans considèrent que Fear Of The Dark est un sous-album selon les critères de Maiden. A mon avis, cet album comporte des morceau assez excellents et capables de devenir des classiques. Je citerai par exemple Afraid To Shoot Strangers, Childhood's End, Wasting Love, et Fear Of The Dark. Cependant, il est certain que cet album n'est pas aussi brillant que ceux de l'âge d'or de Maiden et contient quelques morceaux inhabituellement courts.
Fear Of The Dark représente également la fin d'une autre époque de Maiden -- après la tournée, Bruce Dickinson est parti faire une carrière solo. Malheureusement, on sent le mécontentement de Dickinson sur l'album. Il garde ce style rauque qu'il avait entamé sur No Prayer For The Dying et sur certains morceaux on a l'impression qu'il a complêtement perdu sa voix. Ironiquement, sa voix claire et puissante lui est subitement revenue sur ses albums solos. Certain d'entre eux sont même carrément excellents.
Fear Of The Dark a été enregistré en numérique et a été mixé aux Barnyard Studios (Essex) qui appartiennent à Steve Harris. Comme sur No Prayer For The Dying, on retrouve quelques traces de synthés sur cet album, mais bien moins évidentes que pour Somewhere In Time ou Seventh Son Of A Seventh Son.
Pour finir, j'aimerais insister sur le fait que, malgré
tout ce que vous aurez pu lire ou entendre, cet album n'est pas mauvais!.
Il n'est pas aussi excellent que certains des précédents, mais il contient tout
de même des classiques. N'hésitez pas à vous le procurer après avoir acheté les
albums de l'âge d'or.
Be Quick Or Be Dead (Dickinson, Gers)
(paroles)
Analogue à Holy Smoke sur l'album précédent et qui parlait de la cupidité et de l'hypocrisie des prédicateurs télé, Be Quick Or Be Dead est une chanson de type politique qui parle apparemment de la cupidité et de la corruption du sytème politique démocratique.
He says you must vote for what you want to hear
Don't matter what's wrong as long as you're allright
So pull yourself stupid and rub yourself blind.
Il dit que tu dois voter pour ce que tu veux entendre
Bien ou mal n'ont pas d'importance du moment que tu te sens bien
Alors tires-toi sur la queue à en devenir stupide et branles-toi à en devenir
aveugle.
Le seul reproche que je pourrait faire à ce morceau est le style horrible de Dickinson. On se demande bien où est passée cette voix claire et puissante à laquelle il nous avait habitués sur les anciens albums?
From Here To Eternity (Harris)
(paroles)
From Here To Eternity fut le premier simple tiré de l'album. Si l'on prend les paroles au premier degré, la chanson parle des rapports d'une femme avec un motard et sa moto. Il est cependant également possible d'interpréter les paroles comme sous-entendant un certain symbolisme sexuel.
Certains considèrent ce morceau comme étant la suite de la longue saga de Charlotte The Harlot. Les paroles en donnent la preuve: "The beast and Charlotte they were two of a kind" ("La bête et Charlotte étaient du même genre"). Cependant, l'atmosphère du morceau est très différente de Charlotte The Harlot ou 22 Acacia Avenue, alors je ne suis pas entièrement convaincu.
Bien que ce morceau ne soit pas mauvais, son atmosphère est un peu trop 'joyeuse' à mon goût. Le meilleur moment est le solo, mais à part ça on a le sentiment que le morceau à été concu comme un simple sur mesure.
Afraid To Shoot Strangers (Harris)
(paroles)
Bruce Dickinson a annoncé à la foule lors du concert Live At Donington de quoi parlait ce morceau:
(Ce morceau) à été écrit au sujet de ceux qui ont combattu lors de la Guerre du Golfe. C'est une chanson qui dit combien la guerre est merdique, et combien c'est merdique que ce soit les politiciens qui la commencent et qu'il faille qu'elle soit finie par des gens ordinaires qui ne veulent pas vraiment tuer qui que ce soit.
Le morceau débute doucement puis s'accélère avec un riff tout à fait Maiden-esque et se poursuit avec une excellente partie instrumentale. C'est en fait un très beau morceau et un classique de Maiden.
Fear Is The Key (Dickinson, Gers)
(paroles)
Fear Is The Key un morceau assez bizarre, avec un style assez différent. Le sens des paroles est ouvert à différentes interprétations, mais il me semble qu'il s'agit de l'épidémie de SIDA.
The kids have lost their freedom
And nobody cares till somebody famous dies...
Les gamins ont perdu leur liberté
Et tout le monde s'en fout jusqu'à ce que quelqu'un de célèbre meure...
Comme je l'ai dit précédemment, ce morceau a un style différent de celui des autres morceaux de Maiden. C'est difficile de savoir quoi exactement, mais on dirait qu'il y a une touche d'influence Blues. Il n'est pas vraiment mauvais, mais il lui manque ce petit quelque chose que les autres morceau possèdent.
Childhood's End (Harris)
(paroles)
Bien qu'il ait le même titre qu'un roman d'Arthur C. Clarke, ce morceau n'a rien à voir lui. La chanson parle de la souffrance, de la douleur, de l'injustice et de la peur dans le monde. Pratiquement tout est bon dans ce morceau -- c'est l'un des meilleurs de l'album et il possède tout pour devenir un classique. Mais bizarrement, il n'a jamais été joué en concert.
Wasting Love (Dickinson, Gers)
(paroles)
Iron Maiden n'a jamais vraiment été le genre à écrire des chansons d'amour. Le plus approchant est peut-être la saga de Charlotte The Harlot, bien que cela n'ait pas grand-chose à voir avec les chansons d'amour traditionnelles. Wasting Love n'est pas vraiment une chanson d'amour non plus. Elle parle plus de la futilité et du vide de l'existence que d'amour à proprement parler. Les paroles rappellent assez celles de Wasted Years. C'est un très beau morceau et il est d'ailleurs devenu un classique en concert.
The Fugitive (Harris)
(paroles)
The Fugitive est tiré de la série télé des années 60 du même nom dont a également été fait un film en 1993, avec Harrison Ford et Tommy Lee Jones. C'est l'histoire d'un médecin accusé à tort d'avoir tué sa femme et qui est poursuivi sans relâche par un détective. C'est un bon morceau dont l'atmosphère correspond tout à fait au sujet de la chanson. Il y a un double solo de guitare dans la partie instrumentale et, en écoutant bien, on entend aussi un peu de synthé dans le fond.
Chains Of Misery (Dickinson, Murray)
(paroles)
C'est encore un morceau dont l'interprétation peut varier. A mon avis, la chanson semble parler de religion et de la manière dont elle contrôle les gens avec des chaînes de culpabilité et de malheur. Ce morceau n'est pas mal, bien qu'il me rappelle un peu Dokken dans son style et sa sonorité. Les solos sont excellents et constituent le coeur du morceau, bien qu'il soit un peu court.
The Apparition (Harris, Gers)
(paroles)
The Apparition parle d'un fantôme ou d'un esprit qui donne quelques conseils sur la vie avant de continuer son chemin. La chanson donne plein de bons conseils, mais le morceau lui-même est un échec musical. Il lui manque une atmosphère et une certaine émotion, et même un air digne de ce nom.
Judas Be My Guide (Dickinson, Murray)
(paroles)
Judas Be My Guide est un morceau assez court mais incroyablement entraînant, avec un excellent refrain et de bons solos. C'est l'un des morceaux non-instrumentaux les plus court de Maiden, avec Futureal. Je ne suis pas sûr de la signification des paroles, ni de leur rapport avec Judas. Cela parle peut-être du manque de sens de la vie.
Weekend Warrior (Harris, Gers)
(paroles)
Cette chanson parle vraisemblablement des hooligans que l'on peut rencontrer aux matchs de football, et dont la seule motivation d'aller voir une équipe jouer est de foutre la merde. Les solos sont excellents et sont apparemment la seule justification du morceau, le reste étant au mieux assez banal.
Fear Of The Dark (Harris)
(paroles)
Fear Of The Dark est un classique instantané de Maiden, un de ces morceaux que le public adore en concert. Il commence et se finit doucement, avec un son menaçant et un air assez semblable à No Prayer For The Dying . Les parties chantées sont rapides et entraînantes, avec le refrain le plus facilement reconnaissable depuis The Trooper. Tout est formidable dans ce morceau et je serais d'accord pour l'élire meilleur morceau de l'album.