Chant: Basse: Guitare: Guitare: Batterie: |
Bruce
Dickinson Steve Harris Dave Murray Adrian Smith Nicko McBrain |
Sortie |
3 septembre 1984 |
Titre |
1. Aces High(Harris) |
2. 2 Minutes To Midnight (Smith/Dickinson) |
3. Losfer Words (Big 'Orra) (Harris) |
4. Flash Of The Blade (Dickinson) |
5. The Duellists (Harris) |
6. Back In The Village (Smith/Dickinson) |
7. Powerslave (Dickinson) |
8. Rime Of The Ancient Mariner (Harris) |
Powerslave représente l'essence même d'Iron
Maiden au sommet de leur 'âge d'or', et c'est aussi le premier album sans que la
composition du groupe ait changé. Aucun autre album ne capture si clairement la
puissance, l'imagination et l'émotion. La couverture est à mon avis la meilleure
de toutes celles de Maiden et rend parfaitement cette atmosphère de pouvoir et
de mystère. Les morceaux sont pour la plupart suberbes, quatre d'entre eux étant
d'ailleurs devenus des classiques incontestables d'Iron Maiden.
Aces High (Harris)
(paroles)
Aces High continue la tradition de chansons guerrières qui avait débuté avec Invaders et The Trooper. Il s'agit ici d'un pilote de chasse qui doit intercepter des bombardiers ennemis pendant la Bataille d'Angleterre. Ce morceau constitue une fois de plus une excellente ouverture pour l'album et il comporte l'un des meilleurs refrains que l'on puisse trouver chez Maiden.
2 Minutes to Midnight (Smith, Dickinson)
(paroles)
Parlant de la politique de guerre et de destruction, 2 Minutes To Midnight fait une déclaration pleine de sens quant à la moralité des marchands d'armes et des politiciens.
As the madmen play on words
and make us all dance to their song
To the tune of starving millions
to make a better kind of gun
Alors que les fous jouent avec les mots
et nous font tous danser sur leur musique
Au son des millions affamés
pour faire un meilleur genre de flingue
Le titre fait référence à la Doomsday Clock (l'horloge du jugement dernier), l'un des symboles les plus connus et les plus inquiétants de l'ère nucléaire. Cette horloge indique combien l'humanité est proche d'un holocauste nucléaire (minuit). Elle a indiqué minuit moins deux minutes en Septembre 1953 quand les Soviétiques ont fait exploser une bombe thermonucléaire d'une puissance extraordinaire. Aujourd'hui, l'horloge indique minuit moins 9, cinq minutes de plus depuis les tests nucléaires de l'Inde et du Pakistan
En plus de paroles excellentes, 2 Minutes To Midnight possède un très bon refrain et une bonne partie instrumentale, ce qui en fait l'un des morceaux de Maiden les plus inoubliables
Losfer Words (Big 'Orra) (Harris)
(paroles)
C'est le quatrième instrumental de la carrière de Maiden. Je ne le trouve pas aussi bon que les autres, bien que je puisse pas vraiment dire pourquoi. J'ai seulement l'impression qu'il lui manque un certain feeling. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la langue Anglaise, le titre signifie "loss for words"(littéralement: "perdu pour les mots"), c'est à dire "je ne sais pas quoi dire". Selon Baeleron, "'Orra" est "or a", qui pourrait être anonné par quelqu'un qui cherche ses mots. Ma version est qu'il s'agit de "Big Horror". Steve est un Londonien de l'EastEnd et en a l'accent Cockney caractéristique. Les gens originaires de cette partie de Londres sont réputés pour avaler certaines lettres dans les mots, dont notamment le "H", et pour prononcer les terminaisons en "er" ou "or" comme "a"... d'où "Big Orra".
Flash Of The Blade (Dickinson)
(paroles)
C'est une chanson d'épéiste, certainement inspirée de l'attrait de Dickinson pour l'escrime. Les paroles racontent apparemment l'histoire d'un jeune homme qui s'entraîne au maniement de l'épée afin de venger le meurtre de sa famille. C'est un bon morceau avec une intro assez entraînante, mais il n'a jamais été joué en concert. Il figure cependant sur la bande originale du film de Dario Argento Phenomena (1985).
The Duellists (Harris)
(paroles)
The Duellists est encore une chanson d'escrime, tirée du film de 1978 du même nom. Le film est lui-même tiré du roman Le Duel de Joseph Conrad, et qui parle d'une querelle sans fin entre deux officiers Français au temps de Napoleon. C'est un autre morceau qui n'a jamais été joué en concert, ce qui est vraiment dommage vu que c'est l'un des meilleurs de l'album, plein d'émotion et comportant une fantastique partie instrumentale.
Back In The Village (Smith, Dickinson)
(paroles)
Comme son prédecesseur The Prisoner, ce morceau est inspiré de de la série télé Britannique Le Prisonnier. Le "Village" est le nom de l'endroit mystérieux où se deroule l'action. Bien qu'il y ait de bons solos de guitare, Baeleron n'a jamais vraiment aimé ce morceau. Il trouve que le refrain est horrible, avec Dickinson qui semble hurler plus que chanter, et que les paroles sont sans inspiration. Moi, je l'aime bien ce morceau. C'est peut-être parce que je suis un fan de la série (je suis même allé sur les lieux où elle a été tournée, à Portmeirion, dans le Nord du Pays de Galles) et que je reconnais dans les paroles des éléments directement tirés des dialogues.
Il y a un truc sympa quand Bruce chante "...I see sixes all the way...". On entend en surimpression un chuchotement qui dit six six six. Vous pouvez l'écouter ici en RealAudio.
Une interprétation intéressante des paroles de la chanson m'a été envoyée par HConnor7. Bien que je ne sois pas d'accord avec cette interprétation, j'ai pensé qu'elle donnait un sens entièrement nouveau aux paroles et qu'elle méritait d'être mentionnée ici.
J'ai trouvé intéressant ton commentaire sur Back in the Village. J'aimerais y ajouter une autre interprétation des paroles. Remarques que dans le premier couplet Bruce chante 'drop your bombs and let them burn' ['lâchez vos bombes et laissez-les brûler']. Il chante un peu plus tard 'there's a fox among the chickens' ['il y a un renard parmis les poulets']. Quand un pilote de chasse utilise une de ses armes, le nom de code est fox [renard] suivi d'un nombre, ce nombre indicant le type d'arme utilisée. Ainsi, un missile air-air guidé par infra-rouges est 'fox 2', un missile à guidage radar est communément 'fox 1'. Les bombes au napalm ont le code 'fox 6'. Donc, quand Bruce chante 'I see sixes all the way' ['je vois des six partout'], je pense que c'est à cela qu'il fait référence.
J'entend bien quelque chose dans le fond qui peut être interprété comme 'six, six, six', mais c'est une question d'interprétation. Si l'on reste au point de vue du pilote, je pense que cela reproduit la transmission d'un pilote qui a lâché des bombes au napalm sur sa cible, mais tout ceci n'est évidemment que conjecture.
Cette interprétation est certainement la plus originale que j'ai jamais entendu au sujet de cette chanson. Je sais que Dickinson (le co-auteur de la chanson avec Adrian Smith) est un fan d'aviation et également pilote lui-même, et j'ai répondu à l'email en faisant remarquer que le morceau fait référence à la série-culte de la fin des années 60 "Le Prisonnier", avec Patrick McGoohan, et que la plupart des paroles étaient tirées de divers épisodes, comme 'Questions are a burden and answers a prison to oneself' ['Les questions sont un fardeau et les réponses une prison pour soi-même'] par example. Mon interprétation du fameux 'renard' n'est donc pas celle d'un nom de code, mais plutôt d'une métaphore indiquant que Numéro 6 - le personnage principal de la série - est un habitant dangereux du célèbre Village (essayez d'imaginer le carnage qu'un renard ferait au milieu d'une basse-court). De plus, j'ajouterais que le term 'fox' est essentiellement utilisé par les pilotes de l'US Air Force, et que les membres de Maiden sont Anglais, comme nous le savons tous.
Cette explication tient la route, mais pas dans le contexte de la chanson (à mon avis en tout cas). HConnor7 a néanmoins insisté:
Je maintiens mon interprétation du morceau, tout au moins en partie, notamment à cause d'une phrase dans la chanson, 'In a black hole, and I'm spinning, as my wings get shot away' ['Dans un trou noir et je tourne sur moi-même alors que mes ailes se font détruire'], qui à mon avis ne peut que signifier qu'il s'agit d'un pilote indiquant qu'il s'est fait descendre après avoir largué ses bombes, tout comme dans "I see (fox) sixes all the way'. Nous savons tous que les membres de Maiden sont Anglais et qu'ils ne sont pas susceptibles d'employer le jargon de l'US Air Force, mais les pilotes de l'OTAN de toutes nationalités utilisent souvent des termes de l'USAF. La vérité se trouve probablement quelque part entre nos deux interprétations.
Je laisse cette interprétation ouverte à la discussion...
Powerslave (Dickinson)
(paroles)
C'est le point culminant de l'album, une chanson sur un pharaon Egyptien mourant qui se lamente sur les limites de son pouvoir. La mythologie Egyptienne et son imagerie fournissent l'atmosphère de l'album, qui est également très bien représentée par la pochette. Ce morceau est d'une certaine manière relié à Revelations bien que la connection ne soit pas entièrement claire. Ma théorie est que Revelations parle de la conception et de la naissance du pharaon, alors que Powerslave relate sa fin. C'est un morceau superbe qui contient l'une des meilleures parties instrumentales de Maiden, celle-ci débutant par un solo assez lent et très mélodieux suivi de deux solos de guitare séparés par une partie à la basse. Il est tellement bon que j'en ai complêtement lessivé ma première cassette de Powerslave à force de rembobiner et de repasser cette partie du morceau.
Rime Of The Ancient Mariner (Harris)
(paroles)
Tiré du célèbre poème de Samuel Taylor Coleridge, c'est la meilleure ballade épique de Maiden. Avec plus de 13 minutes et demie, c'est aussi leur morceau le plus long. Bien que les paroles de la chanson soient un excellent résumé de l'histoire, elles ne peuvent quand-même rendre justice au poème lui-même et je recommande vivement à ceux que ça intéresse de lire l'original. C'est néanmoins l'un des tout meilleurs morceaux de Maiden et une preuve supplémentaire, si besoin était, des talents d'auteur/compositeur de Steve Harris.