Chant: Basse: Guitare: Guitare: Batterie: |
Bruce
Dickinson Steve Harris Dave Murray Adrian Smith Nicko McBrain |
Sortie |
11 avril 1988 |
Titre |
1. Moonchild (Smith/Dickinson) |
2. Infinite Dreams (Harris) |
3. Can I Play With Madness (Smith/Dickinson/Harris) |
4. The Evil That Men Do (Smith/Dickinson/Harris) |
5. Seventh Son Of A Seventh Son (Harris) |
6. The Prophecy (Murray/Harris) |
7. The Clairvoyant (Harris) |
8. Only The Good Die Young (Harris/Dickinson) |
Seventh Son Of A Seventh Son est un album assez spécial. C'est le dernier des grands albums classiques et représente le point culminant de l'évolution créative qui avait débuté avec Somewhere In Time. C'est aussi le septième album studio de Maiden, ce qui en explique le titre et le sujet. Les synthés basse et guitare sont toujours là, mais ils sont beaucoup moins intrusifs et semblent complémenter beaucoup plus le reste des compositions qu'avant. Pour Maiden, les synthés sont comme le maquillage sur une femme -- si vous le remarquez, c'est qu'il y en a trop. Seventh Son Of A Seventh Son semble être arrivé à un bon équilibre sur la plupart des morceaux.
D'autres albums donnent l'impression d'être des concept-albums, notamment Powerslave, en raison de la cohésion entre les morceaux et de leur feeling analogue. Toutefois, Seventh Son Of A Seventh Son est le premier a comporter un thème défini et une histoire qui se retrouve dans chaque chanson. Bien que tous les morceaux soient basés sur des thèmes de mystère, de magie et d'occultisme, la véritable histoire ne commence vraiment qu'à la moitié de l'album, débutant avec Seventh Son Of A Seventh Son. Il est peut-être possible d'y relier les morceaux précédents, mais seulement avec beaucoup d'imagination. De toutes façons, l'album commence et se termine sur des passages similaires:
Seven deadly sins, seven ways to win
Seven holy paths to hell, and your trip begins
Seven downward slopes, seven bloodied hopes
Seven are your burning fires, seven your desires.....
Sept péchés capitaux, sept moyens de gagner
Sept chemins sacrés vers l'enfer, et ton voyage commence
Sept pentes vers le bas, sept espoirs ensanglantés
Sept sont tes feux qui brûlent, sept tes désirs.....
D'après un ancien mythe Occidental (dont je suis incapable de trouver la
source), la septième fille d'une septième fille ou bien le septième fils d'un
septième fils sont sensés posséder des pouvoirs occultes. L'album s'inspire d'un
roman fantastique,
Le Septième fils d'Orson
Scott Card. Ce livre raconte l'histoire d'un enfant, le septième fils d'un père
qui est lui-même un septième fils, qui dès sa naissance est l'objet de
manipulations par les forces du bien et du mal, et qui doit apprendre à accepter
ses pouvoirs afin de parvenir à les utiliser.
Seventh Son Of A Seventh Son est un chef-d'oeuvre sous divers angles. Sa complexité musicale et la profondeur des paroles sont à la gloire des talents de compositeurs et de musiciens des membres du groupe. Sa force et l'émotion dégagées sont à la fois épiques et ensorcelantes. Pour quelqu'un qui veut connaître Maiden, c'est probablement le meilleur album pour commencer. Beaucoup considèrent que c'est leur meilleur album.
Malheureusement, Seventh Son Of A Seventh Son
represente aussi la fin d'une époque. C'est le dernier album comportant la
formation classique de Maiden, avec Harris, Murray, Smith, Dickinson, et McBrain.
Cette formation était restée la même depuis
Piece Of Mind. C'est
aussi le dernier album avec Dickinson au meilleur de sa forme vocale, ainsi que
le dernier comportant une atmosphère et un feeling d'unité avant que ne sorte
The X Factor.
Moonchild (Smith, Dickinson)
(paroles)
Moonchild est un morceau inspiré par la magie et est tiré du rituel du Liber Samekh d' Aleister Crowley. Le rituel est décrit comme étant employé par la Bête (Crowley) afin d'obtenir le savoir et la conversation de son Guardien sacré. Certaines paroles de Moonchild sont très similaires à celles utilisées pour le rituel.
Il semblerait que la chanson parle de la naissance du septième fils et des peurs de la mère qui sait que son fils aura des pouvoirs surnaturels. Cela rappelle un peu le film Rosemary's Baby. Cette naissance est apparemment vue du côté du diable... peut-être est-il le géniteur de l'enfant.
Excellente intro d'album, ce morceau crée l'atmosphère du reste de l'album. Le synthé est un peu fort sur l'intro, mais il se fond bien avec le reste du morceau.
Infinite Dreams (Harris)
(paroles)
Ce morceau continue avec le thème mystique de l'album et décrit quelqu'un en proie à des rêves paranormaux et à des cauchemars. Les paroles explorent le thème de la réalité ultime et de ce qu'il peut éventuellement y avoir après la mort. Cela rappelle un peu les derniers vers de Hallowed Be Thy Name. Cependant, contrairement à Hallowed Be Thy Name on trouve ici une allusion à une possible réincarnation. Il me semble que ce morceau évoque l'enfance du septième fils, avec la découverte des pouvoirs qui l'habitent et qui le terrifient. Il sait qu'il a des aptitudes surnaturelles, mais il ne peut les contrôler.
C'est un morceau complexe comportant des mélodies multiples et de nombreux changements de rythmes, ainsi qu'une excellente partie instrumentale au milieu.
Can I Play With Madness (Smith, Dickinson, Harris)
(paroles)
En tant que premier simple de l'album, Can I Play With Madness est probablement le morceau de Seventh Son le plus connu. Il parle d'un jeune homme qui tente de contrôler ses visions de l'avenir avec l'aide d'un vieux prophète et d'une boule de crystal. C'est le seul morceau de l'album que je n'ai jamais vraiment aimé. L'atmosphère est un peu trop"joyeuse" à mon goût et ne correspond pas du tout aux paroles. De plus les solos de guitare sont très courts et superficiels. Le refrain n'est pas mal.
The Evil That Men Do (Smith, Dickinson, Harris)
(paroles)
Le titre du morceau se retrouve dans une citation tirée de Jules César de William Shakespeare. La chanson elle-même n'a toutefois rien à voir. Elle comporte des paroles extrêmement bien écrites, assez poétiques et plutôt difficiles à comprendre. Le sujet est similaire à celui de Infinite Dreams en ce qu'il aborde également ce qu'il peut éventuellement y avoir après la mort.
The Evil That Men Do est aussi musicalement excellent et l'un de mes préférés sur l'album.
Seventh Son Of A Seventh Son (Harris)
(paroles)
Tiré du roman fantastique d'Orson Scott Card Le Septième Fils, ce morceau entame la partie conceptuelle de l'album. L'hitoire commence avec la naissance de l'enfant, qui est le septième fils d'un septième fils, et l'héritier de pouvoirs paranormaux.
C'est encore un morceau extrêmement complexe, avec de nombreux changements de rythme. La ligne de batterie est fanstastique et met en avant l'habileté de Nicko McBrain et ses talents de batteur hors pair. La seconde moitié du morceau est constituée d'un fanstatique instrumental qui commence doucement avec une citation, puis graduellement monte vers son point culminant. C'est peut-être la meilleure partie instrumentale depuis Phantom Of The Opera.
The Prophecy (Murray, Harris)
(paroles)
The Prophecy est la suite de l'histoire du Septième Fils. Le garçon, Alvin, essaie de faire entendre son avertissement d'un désastre imminent, mais personne ne l'écoute. C'est un excellent morceau dont l'ambiance colle parfaitement aux paroles. Il se finit de manière assez inhabituelle avec une courte et belle partie à la guitare acoustique.
The Clairvoyant (Harris)
(paroles)
The Clairvoyant est le dernier morceau de l'album qui peut être assimilé à l'histoire du Septième Fils. C'est une sorte de réflection sur les pouvoirs du personnage et sur le fait qu'il se prépare à mourir. Comme dans Infinite Dreams, on trouve là encore une référence à la réincarnation à la fin de la chanson.
Ce fut le second simple tiré de l'album et il est devenu un standard en concert avec son intro à la basse typique de Steve Harris. Les solos de guitare sont un peu trop court à mon goût, mais à part ça c'est un excellent morceau.
Only The Good Die Young (Harris, Dickinson)
(paroles)
Ce morceau achève l'exploration du sens de la vie et de la mort. C'est encore un morceau qui dégage beaucoup de puissance et qui comporte un excellent refrain. Je le trouve toutefois un peu court et je suis toujours déçu quand il arrive à la fin. Si j'avais pu l'écrire, j'aurais ajouté une longue partie instrumentale à la fin, comme Harris a fait pour To Tame A Land. Néanmoins, c'est un bon morceau et une clôture digne du grand classique qu'est Seventh Son Of A Seventh Son.