Chant: Basse: Guitare: Guitare: Batterie: |
Bruce
Dickinson Steve Harris Dave Murray Adrian Smith Nicko McBrain |
Sortie |
29 septembre 1986 |
Titre |
1. Caught Somewhere In Time (Harris) |
2. Wasted Years (Smith) |
3. Sea Of Madness (Smith) |
4. Heaven Can Wait (Harris) |
5. The Loneliness Of The Long Distance Runner (Harris) |
6. Stranger In A Strange Land (Smith) |
7. Deja Vu (Murray/Harris) |
8. Alexander The Great (Harris) |
Sorti au sommet de la popularité de Maiden, Somewhere In Time possède un feeling assez différent des albums précédents. Il représente un changement de direction du groupe et le début d'une exploration de différents sons et de divers styles. La différence la plus apparente est l'addition de synthétiseur de guitare et de basse. Le son des synthés n'est pas trop fort comparé à Turbo de Judas Priest par exemple, et ils servent le plus souvent de fond au morceau.
J'ai des sentiments partagés en ce qui concerne l'addition de synthétiseurs. Ils ne déteriorent pas les morceaux, mais ils ne les améliorent pas non plus et l'on pourrait facilement s'en passer. Cela fait penser à Faith No More, un groupe qui base toute sa musique sur une combinaison unique de synthé et de guitare style Metal, et dont le résultat est excellent. Mais Maiden s'était déjà imposé avec un style différent, alors pourquoi changer une équipe qui gagne? Toutefois, il faut quand-même respecter le droit des artistes à l'expérimentation et l'innovation.
Bien que ce ne soit pas un concept-album, Somewhere In Time semble avoir un thème assez futuriste, ce qui est apparent sur la pochette. C'est de loin la couverture d'album la plus complexe et détaillée de toutes celles de Maiden. Elle rappelle le chef-d'oeuvre de science-fiction Blade Runner et comporte quelque 40 références à d'autres morceaux de Maiden ou à leur histoire. Une liste complête se trouve sur le site Iron Maiden FAQ.
J'ai lu sur le Web les commentaires de personnes qui
considèrent cet album comme le meilleur de Maiden, mais pour moi il n'est pas
aussi bon que les trois précédents. C'est quand-même un très bon album et il
contient quelques classiques. Pour Baeleron, la tournée Somewhere On Tour
fut aussi son premier concert de Maiden, c'est pourquoi l'album a pour lui un
caractère un peu nostalgique.
Caught Somewhere In Time (Harris)
(paroles)
La première chose qu'on remarque sur Caught Somewhere In Time est le synthé guitare qui se fait lourdement entendre dans l'intro. Toutefois, dès que le morceau démarre véritablement le synthé a tendance à s'effacer. La chanson parle de quelqu'un qui est invité à vendre son âme, bien que ce qui est offert en échange ne soit pas bien clair. C'est l'une des rares chansons sur lesquelles je n'aime pas la manière de chanter de Dickinson, surtout lors du refrain où l'on a l'impression qu'il essaie de chanter trop fort. Il en résulte quelque chose entre le hurlement et la limite mélodique. Autrement, c'est un morceau décent.
Wasted Years (Smith)
(paroles)
Wasted Years fut le premier simple de l'album. C'est l'un des morceaux les plus accessibles de Maiden et il sonne même un peu commercial. C'est probablement le plus près qu'ils peuvent aller du style commercial sans perdre leur son 'Maiden' caractéristique. On y trouve un refrain long et mélodique aux standards de Maiden, ainsi qu'une excellente partie intrumentale avec des solos de guitare. Pour moi, il s'agit d'une incitation à apprécier le présent et à ne pas prendre tout pour acquis. Cela rappelle la célèbre phrase "Carpe Diem" (cueilles le jour).
Sea Of Madness (Smith)
(paroles)
Sea Of Madness est encore un de ces morceaux plus ou moins psychologiques qui selon Baeleron parle de quelqu'un qui sombre lentement dans la folie, mais les paroles sont assez ambigües. Le début est plutôt 'rocky' mais le refrain est excellent et les solos de guitare sauvent ce morceau qui est en fait assez bon
Personnellement, il me semble que l'océan de folie dont parle la chanson représente l'état de l'humanité. Les feux brûlent, les gens pleurent et crient, et le personnage tourne les talons et s'en va. Face à cette violence et à cette misère, on ne sait parfois pas quoi faire d'autre que de s'en aller.
Heaven Can Wait (Harris)
(paroles)
Heaven Can Wait parle d'une expérience aux portes de la mort (en Anglais, NDE ou Near-Death Experience). C'est un assez long morceau et son plus grand moment est la partie où tout le monde chante juste avant les solos de guitare. Cette partie est tout à fait conçue pour les concerts. Apparemment, ils auraient recruté des gars trouvés dans un bar appelé Tehe's Bar pour la partie chantée. Ceci explique la référence à Tehe's Bar sur la pochette.
The Loneliness Of The Long Distance Runner (Harris)
(paroles)
Ce morceau est tiré du roman de Alan Sillitoe, qui fut également adapté au cinéma avec le film du même nom de 1962. C'est l'histoire d'un jeune coureur de fond qui lance un défi aux guardiens de son centre de détention pour mineurs en organisant une course qu'il est sensé gagner. C'est un morceau comportant un bon refrain et une bonne partie instrumentale. La manière de chanter de Bruce rend parfaitement l'atmosphère d'un marathon et l'on est presque à bout de souffle rien qu'à l'écouter. Il semblerait que ce morceau ait la palme du plus long titre de Maiden.
Stranger In A Strange Land (Smith)
(paroles)
Bien que le titre et la pochette du simple rappellent le roman du même nom de Robert Heinlein, ce morceau n'en est pas inspiré. Stranger In A Strange Land parle en fait d'un explorateur de l'Arctique dont le corps congelé est retrouvé plusieurs années plus tard. Il semblerait qu'il soit tiré de faits réels et qu'Adrian Smith en ait eu l'idée après avoir discuté avec l'un des survivants de l'expédition (qui est par la suite devenu un fan de Maiden). Ce morceau constitue un excellent simple et est l'un des meilleurs de l'album Somewhere In Time. Il est un peu plus cool que le reste et comporte les superbes solos de guitare que l'on attend de Maiden.
Deja-Vu (Murray, Harris)
(paroles)
Comme le titre l'indique, ce morceau décrit le sentiment de déjà-vu que l'on ressent parfois quand on se trouve dans une situation que l'on est persuadé avoir déjà vécue. Les paroles ont moins de profondeur que le reste de la production de Maiden, mais l'air entraînant du morceau compense ce manque largement.
Alexander The Great (Harris)
(paroles)
Autre époquée historique Maidenesque, Alexander The Great est le meilleur morceau de l'album. Il relate en détail l'histoire du génie militaire Alexandre de Macédoine, qui a conquis l'empire Perse et qui est probablement le seul général de l'histoire de l'humanité à n'avoir jamais perdu une seule bataille
La chanson comporte une malheureuse erreur historique. En effet, elle suggère que l'armée d'Alexandre n'a pas voulu le suivre jusqu'en Inde. En fait, ils sont allés en Inde mais ont refusé d'aller plus loin que l'Indus, qui se trouve de nos jours au Pakistan. Plutarque décrit la dernière bataille d'Alexandre en Inde, où il a mis en déroute une armée dont certains cavaliers étaient à dos d'éléphant. Certains diront que ces détails ne comptent pas ou peuvent être dûs à la "license artistique", mais je ne suis pas d'accord. Si le but d'une chanson est de nous informer d'évènement historiques, alors ceux-ci doivent être aussi précis que possible. A part ça, c'est un morceau fanstatique du même gabarit que To Tame A Land et Rime Of The Ancient Mariner.