Chant: Basse: Guitare: Guitare: Batterie: |
Blaze
Bayley Steve Harris Dave Murray Janick Gers Nicko McBrain |
Sortie |
1998 |
Titre |
1. Futureal (Harris/Bayley) |
2. The Angel and the Gambler (Harris) |
3. Lightning Strikes Twice (Murray/Harris) |
4. The Clansman (Harris) |
5. When Two Worlds Collide (Harris/Bayley/Murray) |
6. The Educated Fool (Harris) |
7. Don't Look To The Eyes Of A Stranger (Harris) |
8. Como Estais Amigo (Gers/Bayley) |
Virtual XI est le deuxième album studio d'Iron Maiden avec Blaze Bayley au chant. Il garde le feeling Maiden tout en continuant l'évolution et la maturation du groupe. Bien qu'il en aura certains qui ne voudront pas accepter cette évolution, Virtual XI prouve que le groupe a su passer le cap douloureux de sa période de transition et continue à faire ce qu'il fait de mieux -- une musique exceptionnelle.
La pochette est une fois de plus illustrée par Melvyn Grant et retourne à ce style BD d'horreur auquel on est habitué. C'est peut-être la couverture la plus complexe depuis Somewhere In Time. Elle montre un jeune garçon complêtement immergé dans la réalité virtuelle d'un holocauste de flammes, alors que la frontière entre virtuel et réel commence à s'estomper.
Musicalement, Virtual XI n'est pas aussi lugubre que son prédecesseur, The X Factor, et possède sans doute plus de points communs avec Somewhere In Time à la fois pour son aspect futuriste et pour son style musical. Comme toute la production récente de Maiden, Virtual XI comporte une légère touche de synthé sur certains morceaux. D'autre part, il y a plus d'harmonies vocales, notamment sur The Clansman et The Educated Fool.
Le seul reproche que je ferais à Virtual XI est sa promotion d'America Online (AOL) à la fois sur le boîtier du CD et sur la partie lisible sur ordinateur du CD lui-même. Les albums ne devraient pas tomber dans le piège de la commercialisation et faire ce genre de publicité, cela dégrade l'atmosphère et le feeling de l'album. C'est peut-être fait pour entretenir l'aspect "virtuel" de l'album, mais ils ne pouvaient pas tomber pire avec AOL, qui est copieusement détesté par la communauté Internet. Si l'on ignore la partie informatique du CD, le reste de l'album est excellent.
Le livret du CD contient également des images du jeu Ed Hunter de chez Synthetic Dimensions. Ce jeu sera dans le style de Doom, avec des décors familiers tirés de diverses pochettes de Maiden. Bien que les critiques en soient positives, je réserve mon jugement jusqu'à ce que j'y aie joué moi-même. Le problème avec les jeux sur ordinateur est que la technologie qu'ils emploient devient pratiquement obsolète le temps qu'ils arrivent sur le marché. Dans 20 ans, la musique sera toujours aussi percutante qu'aujourd'hui, mais le jeu sera alors devenu un dinosaure technologique.
De toutes façon, la raison d'être de cet album est sa
musique et sur ce plan Virtual XI est excellent, confirmant la position
d'Iron Maiden comme l'un des rares bons groupes de Heavy Metal survivant des
années 80. Ceux qui n'avaient pas été convaincus par
The X Factor le
seront certainement par Virtual XI.
Les commentaires de Steve Harris sont tirés du livret de traductions qui est
inclus dans la version 2CD Japonaise de l'album.
Futureal (Harris, Bayley)
(paroles)
C'est un morceau rapide et énergique ouvrant le thème futuriste de l'album et dont est tirée l'illustration sur la pochette. Il parle du fait que l'on peut être tellement immergé dans un monde virtuel que la frontière entre ce qui est réel et ce qui n'est qu'imaginaire commence à devenir floue. Le support virtuel lui-même n'est pas décrit dans la chanson, mais les paroles rappellent à Baeleron sa propre expérience quand il jouait aux MUDs ('Multi User Dungeon', jeux de rôles en ligne) sur Internet, et qui pendant un temps l'ont complêtement obsédé.
En tout cas, c'est un très bon début d'album, avec un
air qui se retient facilement et de bons solos. C'est peut-être aussi le
morceau de Maiden le plus court avec des paroles.
Ce morceau vient d'une idée que j'avais depuis pas mal de temps mais que je n'avais pas développée avant que l'on commence l'écriture de cet album. J'ai écrit toute la musique et les mélodies vocales mais je n'avais pas de paroles adéquates, alors j'ai demandé à Blaze d'écrire quelque chose et il l'a très bien fait!
- Steve Harris
The Angel And The Gambler (Harris)
(paroles)
The Angel And The Gambler fut le premier simple de l'album à être sorti. C'est un morceau plutôt léger qui parle d'un joueur invétéré et d'un ange qui tente de le sauver en le persuadant d'arrêter de jouer. Ironiquement, mais probablement par hasard, le terme 'angel' désigne en argot une sorte de mécène qui finance le joueur, lui permettant de continuer à jouer.
C'est un assez long morceau - presque 10 minutes -
mais il est un peu plus répétitif que les morceaux épiques qu'écrit Harris
habituellement. Au début, il ne m'a pas vraiment intéressé mais je m'y suis
fait, bien que je pense qu'il aurait pu être un peu plus court et moins
répétitif.
C'est une idée qui m'est venue alors que je conduisais sur l'autoroute M4 pour aller au Pays de Galles! Dieu merci j'avais un petit enregistreur avec moi! L'idée me rappelait les The Who/U.F.O. alors c'est la direction que je lui ai fait prendre. Il a un feeling des années 70 que j'aime beaucoup.
- Steve Harris
Lightning Strikes Twice (Murray, Harris)
(paroles)
Au premier abord, Lightning Strikes Twice
parle d'un orage qui se prépare. La musique correspond bien à ce concept, avec
un début doux et lent qui passe ensuite à de puissants accords réminiscents
d'un orage violent. Mais le refrain, "maybe lightning strikes twice" ("l'éclair
peut peut-être frapper deux fois") semble donner un sens plus profond à la
chanson. On dit qu'un éclair ne tombe jamais deux fois au même endroit et la
suggestion que ce ne soit pas toujours le cas fait peut-être allusion au
destin et à l'espoir. Comme de nombreuses bonnes chansons, le sens des paroles
peut être sujet à diverses interprétations et chacun peut y voir ce qu'il
veut. Cela va sans dire, ce morceau est excellent.
Ca a commencé avec une idée originale de Davey et nous sommes partis de là pour en faire un morceau entier. J'ai écrit les paroles après avoir trouvé celles du refrain pendant l'arrangement de la musique avec Dave. Il a bien aimé l'idée du titre et j'ai écrit les paroles autour de ça.
- Steve Harris
The Clansman (Harris)
(paroles)
The Clansman est tiré du film de 1995 Braveheart de et avec Mel Gibson. Il décrit la lutte des clans Ecossais pour se libérer du joug de l'oppresseur Anglais. Le refrain rappelle tout spécialement le dernier cri de William Wallace avant de mourir: "freedom" (liberté). C'est un morceau épique à la Harris, du même guabarit que ses autres morceaux du même genre, comme Rime Of The Ancient Mariner ou To Tame A Land. En fait, The Clansman serait parfaitement à sa place sur n'importe lequel des albums de l'âge d'or de Maiden.
Il a commencé par deux idées distinctes, puis je les ai mises ensemble et ça a marché! Il y a une consonnance Celtique dans la musique c'est pourquoi j'ai écrit les paroles sur les clans Ecossais. Je me suis aussi inspiré des films Braveheart et Rob Roy.
- Steve Harris
When Two Worlds Collide (Murray, Bayley, Harris)
(paroles)
Ce morceau parle de la collision de mondes, comme peut-être un astéroïde ou une comète percutant la Terre. C'est un thème plutôt à la mode ces derniers temps, avec notamment les films Deep Impact et Armageddon. Bien que les paroles auraient pu être un peu plus approfondies, When Two Worlds Collide est un bon morceau, avec une bonne mélodie et des riffs et solos assez sympas.
C'était une idée de Dave, qui a travaillé avec Blaze et puis j'ai travaillé avec les deux, rajoutant des bouts à la musique, à certaines lignes mélodiques du refrain et faisant l'arrangement du morceau. Dave a écrit la plus grande partie de la musique et Blaze a écrit les paroles.
- Steve Harris
The Educated Fool (Harris)
(paroles)
The Educated Fool parle profondément et introspectivement de ce que quelqu'un d'âge moyen réalise éventuellement, quand il se rend compte que le niveau d'éducation et les idéaux qu'il avait étant plus jeune n'ont pas grand-chose à voir avec la réalité de la vie. La chanson elle-même semble donner des élements d'espoir. Elle met les choses en perpective et fait face au sens ultime de la vie (quel qu'il soit).
Musicalement, ce morceau est excellent. Il est plein d'émotions, avec de très bonne harmonies vocales et des riffs tout à fait Maiden-esques. C'est définitivement l'un des meilleurs morceau de l'album.
C'est parti de la ligne mélodique à la guitare que l'on entend au début et ça correspondait parfaitement avec quelques autres idées que j'avais à ce moment là. C'est devenu très fort et l'un des préférés de Blaze sur l'album.
- Steve Harris
Don't Look To The Eyes Of A Stranger (Harris)
(paroles)
Ce morceau parle de la peur envahissante qui est enracinée au sein de la société moderne. On nous enseigne tous quand nous sommes enfants à nous méfier des inconnus, et cette peur qu'on nous inculque se répand dans toute la société. C'est un morceau assez long qui comporte de nombreux changements de rythmes et une excellente partie instrumentale au milieu.
C'est une autre idée que j'avais depuis un moment mais que je n'avais pas eu l'occasion de composer en un morceau complet jusqu'à présent. Je voulais que ça sonne un peu orchestral, vu qu'il y a un feeling majestueux. Il sonne aussi très lugubre et j'ai donc voulu que le final soit complêtement fou et surexcité, je crois que Jan n'est pas tout à fait d'accord sur ce point mais je trouve que ça rend vraiment bien!
- Steve Harris
Como Estais Amigos (Gers, Bayley)
(paroles)
Como Estais Amigos est un hommage au peuple Argentin, et notamment aux soldats qui sont morts lors de la Guerre des Malouines contre la Grande-Bretagne en 1982. Le titre signifie "comment allez-vous les amis". Le morceau a une atmosphère de tristesse intense et conclut l'album sur une note émotionnelle et de réflection.
Jan et Blaze l'ont écrit, avec Jan pour la musique et Blaze pour les lignes de chant mélodiques et les paroles. C'est un morceau triste mais puissant, assez sombre mais spectaculaire, au sujet de la guerre des Malouines. Je pense que c'est une excellente conclusion à l'album.
- Steve Harris