Chant: Basse: Guitare: Guitare: Batterie: |
Blaze
Bayley Steve Harris Dave Murray Janick Gers Nicko McBrain |
Sortie |
2 octobre 1995 |
Titre |
1. Sign Of The Cross (Harris) |
2. Lord Of The Flies (Harris/Gers) |
3. Man On The Edge (Bayley/Gers) |
4. Fortunes Of War (Harris) |
5. Look For The Truth (Bayley/Gers/Harris) |
6. The Aftermath (Harris/Bayley/Gers) |
7. Judgement Of Heaven (Harris) |
8. Blood On The World's Hands (Harris) |
9. The Edge Of Darkness (Harris/Bayley/Gers) |
10. 2 A.M. (Bayley/Gers/Harris) |
11. The Unbeliever (Harris/Gers) |
The X Factor marque le début d'une nouvelle époque avec Blaze Bayley remplaçant Bruce Dickinson au chant. Il correspond également à une sorte de renaissance, avec un nouveau souffle et une nouvelle vitalité pour le groupe qui avait tendance à stagner lors des dernières années avec Dickinson. Au Etats-Unis le genre Heavy Meatl était pratiquement mort, mais avec The X Factor Iron Maiden a su prouver qu'on pouvait continuer à faire de la musique sans pour autant s'abaisser à faire dans le "commercial".
Cet album est une exploration à la fois sombre et introspective du psychisme -- les morceaux 'guillerets' des albums précédents ont enfin disparu. La plupart des morceaux commencent doucement et arrivent pas à pas à des sommets d'énergie et de puissance, ce qui leur donne cette atmosphère sombre et méditative. Cette atmosphère est accentuée par le style de Blaze dont la voix complémente parfaitement la musique, bien mieux que n'aurait pu le faire Dickinson avec sa voix trop claire et crystalline.
Il y a une incroyable profondeur dans cet album et cela prend un certain temps avant de s'en rendre compte. Comme c'est souvent le cas pour les grands albums, plus j'écoute The X Factor, et plus je l'apprécie. J'ai toujours bien aimé les styles de musique plutôt déprimants et je trouve que The X Factor contient une bonne dose de mélancolie.
Comme pour Fear Of The Dark, l'illustration sur la pochette de The X Factor n'est pas de Derek Riggs, elle est cette fois ci de Hugh Syme, qui a également fait des pochettes pour d'autres groupes dont Rush, Megadeth et Queensryche. La couverture de The X Factor a laissé tomber le style BD de Riggs au profit d'un style plus photographique qui montre l'opération chirurgicale qui a fait d'Eddie un monstre lobotomisé. C'est peut-être le seul reproche que je peux faire à cet album -- la pochette est un peu trop graphique à mon goût et je n'aime pas tellement voir des images qui représentent la souffrance et la torture d'êtres vivants. Bien que je croie comprendre ce que le groupe a voulu représenter, je préférais quand-même le style de Riggs, à la fois fascinant et pas trop réaliste. En raison de problèmes de marketing potentiels dans certains pays, The X Factor est aussi disponible avec une pochette moins crûe qui montre Eddie de loin sur une chaise électrique.
En résumé, The X Factor est un chef-d'oeuvre
sombre et mélancolique qui revitalise le groupe qui commençait à s'essouffler un
peu, surtout avec le coup dur qu'a été le départ de Dickinson. Malgré
l'inévitable controverse avec certains fans incapables d'accepter tout
changement, The X Factor est à mon avis un triomphe et l'un des meilleurs
albums de Maiden.
Sign Of The Cross (Harris)
(paroles)
Ce morceau est vraisemblablement tiré du roman d'Umberto Eco Le Nom de la Rose, dont est également tiré un film avec Sean Connery et Christian Slater. Les onze hommes 'saintement encapuchonnés' (eleven saintly shrouded men) représentent la sainte inquisition de l'église catholique, qui fut responsable de tortures et de meurtres de milliers d'"hérétiques".
Sign Of The Cross est un morceau épique typique de Steve Harris, durant plus de 11 minutes. Il commence avec un chant grégorien plutôt lugubre et menaçant, puis continue en créant une atmosphère sombre avant d'exploser avec un chant puissant et un rythme rapide. Le milieu du morceau est dominé par une longue partie instrumentale qui comporte de nombreux points communs avec Phantom Of The Opera. L'instrumental passe par tous les styles composant le morceau lui-même, de la douceur du chant grégorien aux riffs Maiden-esques et aux solos formidables. On ne peut pas dire grand-chose d'autre de ce morceau, si ce n'est que c'est un chef-d'oeuvre.
Lord Of The Flies (Harris, Gers)
(paroles)
Lord Of The Flies est tiré du roman du même nom de William Golding, dont plusieurs adaptations au cinéma ont également été faites. C'est l'histoire d'un groupe de collégiens échoués sur une île déserte et qui progressivement retournent à l'état sauvage. C'est un morceau plutôt énergique dont les paroles mettent en avant la nature animale qui est en chacun de nous.
Man On The Edge (Bayley, Gers)
(paroles)
Ce morceau est tiré du film de 1993 Falling Down (Chute Libre en Français) avec Michael Douglas. Cela parle d'un homme ordinaire qui finalement pète les plombs à cause du stress, de la frustration et de l'absurdité de la vie dans les grandes métropoles. C'est l'un des rare morceaux rapides de l'album, avec de courts solos. Les paroles n'ont pas non plus la profondeur des autres chansons sur l'album.
Fortunes Of War (Harris)
(paroles)
Fortunes Of War décrit l'angoisse mentale d'un soldat revenant de la guerre -- les cauchemars, les voix, et les souvenirs atroces. C'est un bon homologue de Afraid To Shoot Strangers qui décrit l'angoisse d'un soldat qui part à la guerre. Tout comme Afraid To Shoot Strangers, ce morceau commence doucement à la guitare acoustique et une voix douce, puis se poursuit avec un rythme lent et lourd qui rappelle vaguement Black Sabbath. J'ai lu des critiques de ce morceau qui l'accusaient d'être trop "mondain", mais je ne suis pas d'accord du tout. Je n'entend là rien qui ne soit même vaguement apparenté à "mondain". Ce que j'entend est en fait un morceau incroyablement puissant et plein de sombres émotions. C'es l'un des meilleurs de l'album.
Look For The Truth (Bayley, Gers, Harris)
(paroles)
C'est un morceau introspectif qui parle de faire face et de vaincre ses peurs. Comme de nombreux autre sur l'album, ce morceau commence avec une intro acoustique et un chant atténué, puis accélère subitement avec un rythme lourd. Bien que le coeur du morceau ne soit pas aussi lugubre que l'intro, c'est quand-même un assez bon morceau avec un air qui reste en tête.
The Aftermath (Harris, Bayley, Gers)
(paroles)
The Aftermath est un morceau qui questionne la raison d'être et la nécessité de la guerre. Les vers sont construits autour d'accords de guitare relativement simples, mais la partie instrumentale comporte d'excellents riffs et de très bons solos. Au début, je n'aimais pas trop ce morceau, mais je m'y suis habitué.
Judgment Of Heaven (Harris)
(paroles)
Ce morceau aborde l'inévitable question que nous nous posons tous à un moment ou à un autre de notre existence: le sens de la vie. Il possède une atmosphère sombre pleine de découragement qui se fond parfaitement avec le reste de l'album. Bizarrement, je n'ai pas vraiment aimé ce morceau au début. Cependant, après l'avoir écouté plusieurs fois il m'est resté dans la tête et il est devenu l'un de mes préférés sur l'album.
Blood On The World's Hand (Harris)
(paroles)
Avec des paroles qui rappellent celles de Public Enema Number One, Blood On The World's Hands décrit l'horreur, l'injustice et la brutalité du monde. L'intro à la basse est plutôt intéressante et est assez similaire à celle d' Innocent Exile sur l'album Killers.
The Edge Of Darkness (Harris, Bayley, Gers)
(paroles)
Ce morceau s'inspire du film de 1979 Apocalypse Now, qui est lui-même tiré du roman de Joseph Conrad Heart Of Darkness (Coeur des Ténèbres en Français). L'histoire parle du voyage d'un soldat qui remonte une rivière en pleine jungle pour trouver un fou génial qui a succombé à la sauvagerie naturelle que nous avons tous en nous. C'est encore un morceau sombre et lugubre du même genre que Sign Of The Cross. On y retrouve tous les riffs et les changements de rythmes qui sont traditionnels à Maiden.
2 A.M. (Bayley, Gers, Harris)
(paroles)
2 A.M. est un très beau morceau avec un air qui reste en tête et qui correspond bien aux paroles introspectives de la chanson. Au moins, c'est un morceau qui me correspond -- la futilité et le l'absence de sens de la vie. Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire si ce n'est que les parole sentent vraiment le vécu.
The Unbeliever (Harris, Gers)
(paroles)
The Unbeliever est un autre morceau introspectif, peut-être le plus bizarre et le plus mal compris de l'album. Beaucoup n'aiment pas ce morceau et je ne l'aimait pas non plus au début, mais il n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le croire et si vous prenez le temps de l'écouter vous finirez par l'apprécier. Après l'avoir écouté plusieurs fois, je m'y suis habitué et en fait j'aime bien le refrain et la partie instrumentale au milieu.